Comment assurer la promotion du spectacle vivant.
Depuis une semaine, dans les rubriques théâtre de Libération, du Figaro, du Monde, on ne parle plus que de cheveux et de tonte. De la coupe à la Rodrigo Garcia. Les ciseaux des censeurs se sont depuis longtemps émoussés, place aux ciseaux des coiffeurs.
Coïncidence: il y a un an au même mois de novembre, la chorégraphe Ann Liv Young réussissait à faire parler d’elle dans les mêmes supports de promotion, rien qu’en maniant un godmichet.
Et dans les deux cas, nous mêmes avec nos blogs ne sommes pas les derniers à rentrer dans la danse. Toujours pour les meilleures raisons du monde: réfléchir, expliquer, tourner en dérision dénoncer. Mais nous ne sommes pas mécontents d’être très lus à ces occasions, de prendre notre part de l’audience, de nous nourrir de l’événement, et de nourrir l'evenement.
Bien sur cela ne marche pas à tous les coups. Dans Hey Girl, de Roméo Castellucci, présenté à Avignon, l’image d’une femme noire, nue et enchaînée, n’a pas interpellé les consciences en dehors de la salle. Dans les journaux, sur la toile, indifférence. Pourquoi? Il nous faudrait un sociologue d’exception, un Edgar Morin, un Kapferer, pour expliquer les nouveaux mécanismes de diffusion des polémiques. Pour comprendre quand et pourquoi l'acte "artistique" déborde de la scene, pour enflammer les débats au dela de l'analyse depassionnée. Ou plus simplement Castellucci ne devrait- il pas changer d’attachée de presse ?
Ne nous trompons pas: nous pensons qu’il est dans la nature même du spectacle vivant d’être provocateur, de se situer hors des limites du socialement convenable, pour secouer les sensibilités et les intelligences. Mais dans les cas où le discours artistique s’essouffle, ne restent que les images chocs et les plans média, sachons ne pas en être dupe.
Guy - un soir ou un autre
Coïncidence: il y a un an au même mois de novembre, la chorégraphe Ann Liv Young réussissait à faire parler d’elle dans les mêmes supports de promotion, rien qu’en maniant un godmichet.
Et dans les deux cas, nous mêmes avec nos blogs ne sommes pas les derniers à rentrer dans la danse. Toujours pour les meilleures raisons du monde: réfléchir, expliquer, tourner en dérision dénoncer. Mais nous ne sommes pas mécontents d’être très lus à ces occasions, de prendre notre part de l’audience, de nous nourrir de l’événement, et de nourrir l'evenement.
Bien sur cela ne marche pas à tous les coups. Dans Hey Girl, de Roméo Castellucci, présenté à Avignon, l’image d’une femme noire, nue et enchaînée, n’a pas interpellé les consciences en dehors de la salle. Dans les journaux, sur la toile, indifférence. Pourquoi? Il nous faudrait un sociologue d’exception, un Edgar Morin, un Kapferer, pour expliquer les nouveaux mécanismes de diffusion des polémiques. Pour comprendre quand et pourquoi l'acte "artistique" déborde de la scene, pour enflammer les débats au dela de l'analyse depassionnée. Ou plus simplement Castellucci ne devrait- il pas changer d’attachée de presse ?
Ne nous trompons pas: nous pensons qu’il est dans la nature même du spectacle vivant d’être provocateur, de se situer hors des limites du socialement convenable, pour secouer les sensibilités et les intelligences. Mais dans les cas où le discours artistique s’essouffle, ne restent que les images chocs et les plans média, sachons ne pas en être dupe.
Guy - un soir ou un autre